Nous avons évoqué l’apparition, puis la disparition des plotsCadets sur le pont Bonaparte, rapidement suivie par l’apparition de potelets dans l’article Potelets pont Bonaparte, chapitre 1 à relire pour bien comprendre l’histoire.
En voici le chapitre 2, comment tout s’explique !
Pourquoi ces potelets sont-ils dangereux pour les aveugles et les malvoyants ?
– Pour se guider, certaines personnes aveugles utilisent la bordure du trottoir qu’ils suivent avec leur canne blanche.
– D’autres, essaient de rester au milieu du trottoir et, lorsqu’ils dévient, heurtent les potelets placés en bordure. Habituellement, c’est la canne qui détecte la chaussée lorsqu’elle quitte la bordure.
Echanges de courrier
On trouvera ci-dessous, d’abord le courriel de Georges Masson, vice-président de Point de Vue sur la Ville qui s’étonne du manque de concertation, puis la réponse de Bertrand JABOULEY, Adjoint au Maire du 5ème arrondissement.
> De : Georges Masson
Envoyé : mercredi 20 novembre 2013 18:28
À : JABOULEY Bertrand
> Bonjour,
> A la lecture de votre dernier bulletin, je découvre votre enthousiasme au sujet de la pose de potelets sur le pont Bonaparte. J’en suis tout à fait surpris d’autant plus que nous sommes plusieurs, dont moi, à penser que ce n’est pas une bonne chose. Et je vais vous en exprimer mes raisons :
> – d’abord, je regrette que vous ne nous ayez pas tenus au courant de vos entretiens avec Monsieur BELUZE et de ne pas nous avoir invités à la concertation. Je rappelle que c’est l’association Point de Vue sur la Ville qui a fait appel à l’Association des Droits des Piétons pour agir ensemble sur la dépose des plots. Je trouve votre attitude d’autant plus regrettable que nous ne cautionnons pas du tout ce qui a été entrepris.
> – souvenez-vous : à l’époque où nous avions mis en exergue la dangerosité des plots à cet endroit, il avait clairement été signifié qu’il n’y aurait pas de pose de potelets et que ce serait la police qui agirait en cas de stationnements illicites sur ce pont.
> Je rappelle que nous, les déficients visuels, aurions choisi les plots et surtout pas les potelets ! Et vous plébiscitez l’inverse, tout en sachant les difficultés majeures que ce mobilier urbain fait vivre au quotidien à l’ensemble des mal et non-voyants !
> Ne pensez-vous pas qu’il aurait été préférable de nous contacter en amont, et de ne pas faire cavalier seul ? Et de plus aux dépens de nos propres prérogatives?
Pour votre information, le 10 octobre dernier, j’ai « pris » connaissance d’un de ces potelets en me heurtant à l’un d’entre eux et assez violemment. Un des ouvriers, voyant mon infortune, est venu à ma rencontre et m’a décrit la nouvelle installation du pont. C’est de cette manière que j’en ai pris connaissance et j’en suis encore tout dépité !
Et maintenant, je lis en introduction votre dithyrambique prose.
Carton rouge !
La réponse de la Ville
Ci-dessous, une réponse de la part de l’adjoint du Maire du cinquième arrondissement Monsieur Jaboulay avec lequel nous nous concertons dans le cadre du Conseil de quartier nommé “La colline des funiculaires”.
Comme on peut le constater, plusieurs concertations ont eu lieu sans que Point de Vue sur la Ville en soit informée alors qu’elle était à l’initiative de la dépose des plots dont le nom adéquat est “cadets”.
Dans son courriel il confirme également l’inesthétique de cette forêt de potelets , ce qui m’a été rapporté à plusieurs reprises : “Qu’il sont laids ces potelets !”
> De : “JABOULEY Bertrand”
À : “Georges Masson”
Envoyé : mercredi 20 novembre 2013 18:51
> Cher Monsieur,
> J’ai bien reçu votre mail relatif à l’initiative de l’association des Droits du Piéton (et d’autres associations) de demander au Conseil Général, gestionnaire du Pont Bonaparte, d’enlever les plots.
> Une fois de plus, le mieux est parfois l’ennemi du bien.
> Si cette demande initiale que vous souteniez était légitime, les conséquences ont été désastreuses.
> La conception de ce pont ne permet pas de supporter quelque intrusion de véhicules lourds sur le trottoir.
> Bien évidemment, la police municipale peut y verbaliser le stationnement, mais ne peut être présente 24h/24h pour constater des manoeuvres de demi-tour sur le pont en montant sur le trottoir, ou de dépose sur le trottoir. Ces comportements ont gravement endommagé, à plusieurs reprises, plusieurs parties du trottoir qui s’est effondré dans la Saône.
> Dans ces conditions, le Conseil Général a décidé de protéger le trottoir par la pose de potelets et barrières, ce qui n’était pas prévu initialement. L’association des Droits du Piéton a été consultée, ainsi que les Mairies du 2° et du 5° qui n’ont pu que constater l’impossibilité de maintenir ce pont sans protection.
> Je comprends votre point de vue, j’y rajouterai l’aspect visuel médiocre en ce site, avec une interdistance trop courte que j’avais signalée en demandant un espacement plus grand (qui n’a pas été retenu)…
> Bien cordialement
> Bertrand JABOULEY
> Adjoint au Maire du 5ème arrondissement
> Gestion Urbaine de Proximité
> Voirie, Propreté et Déplacements Urbains