Poème d’une adhérente
Quand ton pas te conduit sur ces trottoirs étroits
Toi qui marche sans voir, doublant ainsi ta peine,
Là, fourmillent les obstacles posés sans foi ni loi
Alors tu te dis : « l’erreur est urbaine ».
Tu étais si heureux aux abords des carrefours
De maîtriser les feux, mais voici que, sans gène
On dit non, la voiture doit suivre son parcours
Alors tu te dis : « l’erreur est urbaine ».
Point de vue sur les bornes, aïe aïe aïe mes tibias,
Point galère : mais où suis-je ? S’il n’y a aide humaine
Ou âme bienveillante, paumé tu resteras.
Alors tu te dis : « l’erreur est urbaine ».
Vélos, motos, poteaux se liguent pour t’entraver
Et toi, tu as envie de crier fort ta haine
Ce n’est certes pas par manque d’humanité
C’est tout simplement que l’erreur est urbaine.
Odile Boisson