Pour se déplacer à pied en ville, les personnes aveugles et malvoyantes doivent développer leurs propres processus de perception de l’environnement. Ils reposent sur l’usage de leurs sens auditif, tactile, proprioceptif et mnémotechnique qui les aident à se former une représentation visuelle de cet environnement.
Mais nos infrastructures urbaines présentent de nombreux obstacles qu’il faut détecter et identifier pour éviter les risques de chocs et poursuivre ainsi son chemin en les contournant. Pour cela, les personnes aveugles ou malvoyantes ont recours à des aides techniques comme la canne blanche ou animale comme le chien guide.
Pour répondre à leur demande d’autonomie et assurer la sécurité de leurs déplacements, l’arrêté du 15 janvier 2007 requiert que les équipements et mobiliers urbains présents sur le cheminement piétonnier s’inscrivent dans un volume minimum pour être détectés.
Plus précisément, l’annexe 3 de cet arrêté, prescrivant les dimensions minimales des bornes et poteaux en fonction de leur hauteur, a fait l’objet d’une révision afin de prendre en compte les remarques émises par les professionnels et les collectivités territoriales, tout en continuant de répondre aux besoins de sécurité des personnes aveugles ou malvoyantes.
Dans une fiche synthétique intitulée “La détection des obstacles”, le Certu, service technique du ministère du développement durable explique cette évolution réglementaire et précise les attentes des usagers aveugles ou malvoyantes et les techniques de balayage à la canne.
Ce document s’inscrit dans la collection “Les cheminements des personnes aveugles et malvoyantes – Recommandations pour les aménagements de voirie” qui traite notamment des bandes d’éveil de vigilance – bev et du contraste visuel.