Autonomie, sécurité et liberté de déplacement

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Consultation Îlot Gervais – Bussière

Le 2 mai 2019, je me suis rendu au rendez-vous de consultation, concernant l’îlot Gervais-Bussière, à Villeurbanne et plus particulièrement l’implantation du mobilier urbain en cet endroit.

J’étais le seul représentant associatif. Je me suis retrouvé parmi une dizaine de professionnels : architectes, maîtres-d’œuvres, représentants de la Métropole dont je n’ai pas retenu les titres, et au moins un technicien de la ville de Villeurbanne M. Néron. Toutes ces personnes s’activaient ce jour-là autour de la voirie.

J’ai assisté au spectacle insolite d’une réunion de chantiers, où toutes ces personnes ont vivement réagi contre d’autres acteurs, ceux qui aménagent le bâti. En effet, les véhicules des entreprises sous-traitantes sont stationnés sur les trottoirs (je fus pris à témoin sur ce point), ce qui non seulement inaugure mal l’accessibilité de ce nouveau site, mais en plus détériore le système d’écoulement des eaux de ruissellement par infiltration, qui a été mis en place. Les déchets de chantier s’amoncèlent sauvagement, tandis qu’un tas de sable, dont le déplacement avait été demandé depuis plusieurs semaines, trône insolemment à l’entrée du quartier. De quoi fournir de mauvais exemples aux habitants qui s’installent, et irriter ce jour-là, tous ces professionnels qui n’appréciaient guère de ne pas être entendus. On les comprend… C’est alors que dans le décor, est apparu un cadre de Vinci, l’une des sociétés qui a obtenu une concession d’aménagement (je n’ai pas le terme juridique exact). Le pauvre homme s’en est pris plein à la tête, de la part de tout le monde ! Je n’allais tout de même pas mettre mon grain de sel, même si j’approuvais jubilatoirement. Après cette petite anecdote, qui a le mérite d’illustrer la complexité des opérations qu’entraînent l’hétérogénéité des acteurs ainsi que les longues chaînes entre la conception et la réalisation finale, nous en sommes venus au sujet : l’implantation du mobilier urbain.

En fait de mobilier urbain, il s’agissait de prévoir le positionnement des potelets. Eh oui, de jolis mots pour emballer une marchandise que nous n’apprécions pas particulièrement. Je ne me suis pas privé, en préambule, de livrer mon réquisitoire contre ces dispositifs qui représentent une entrave et un danger supplémentaires, alors que (et on me l’a rappelé), ils sont censés nous protéger. J’ai bien sûr ressorti qu’il y avait d’autres solutions, moins populaires il est vrai, mais plus efficaces. On m’a répondu qu’il y avait aussi tout le poids de notre culture latine. Bon en attendant, que notre culture ait changé, que les élus aient mûri au point de faire enfin respecter la loi, on les plante où, ces foutus potelets ?. On laisse faire, à la libre initiative des semeurs de potelets mandatés pour la saison ? Selon l’humeur du moment ? Alors nous nous sommes rendus aux deux carrefours concernés. Pour les angles, j’ai plaidé en faveur de barrières, plutôt que de potelets. Celles-ci constituent en effet un obstacle moins aléatoire, moins traître. Il y aura donc des barrières, mais quand même un potelet à chaque angle. Il y aura aussi des potelets à tête blanche, de part et d’autres de chaque traversée piétons. Sitôt les décisions de positionnement prises, des marquages à la bombe ont été effectués. Voilà du travail propre, si rien d’imprévu ne vient s’interposer qui casse tout (emplacement des poubelles par exemple). Pour l’instant, les trottoirs sont propres et nets. Les candélabres ont été installés en retrait, sur la partie stationnement, et si leur bordure empiète un peu sur le trottoir, celle-ci est aisément détectable. Déambuler ici est pour l’instant agréable, mais qu’en sera-t-il à l’usage ? Nous consulter chaque fois que l’on doit planter un potelet ne serait certes pas très réaliste, ou alors PVV va devoir créer des emplois… L’important est d’installer un esprit, et surtout que ces décideurs écoutent et retiennent ce que nous leur disons.

Le potelet n’est pas une espèce réservée aux seuls carrefours. On la cultive également aux abords des portes-cochères, car les automobilistes profitent du moindre abaissement de trottoir pour garer leurs véhicules sur les trottoirs. Il faut donc placer un potelet de chaque côté. Alors, là encore, la mort dans l’âme, j’ai défendu l’idée de les planter non pas au milieu du trottoir, mais au tiers de leur largeur, et du côté de la chaussée, car nous préférons souvent cheminer proche des façades. Dans ce cas précis, de trottoirs tout neufs, il reste, malgré le potelet, un couloir de 1,40 m. Si nous en avions toujours autant…

JP