Les formalités de contrôle avant embarquement, sont délicates dans nos situations de déficience visuelle. Le moindre contact tactile avec les parois du portique de détection des métaux active l’alarme. Il est donc important d’être bien guidé à la voix, ou que l’agent, s’il est dégourdi, nous tende la main. Je n’ai pas eu cette chance à Londres, avant de prendre l’Eurostar. J’ai subi par conséquent, un tripotage pire que chez les docteurs…
Ce ne fut pas tout. Il ne m’avait pas été demandé d’extraire les ordinateurs des sacs. J’aurais dû le faire tout de même, comme dans les aéroports, cela aurait évité d’exciter le zèle des contrôleurs. En effet, au scannage, un bloc-notes braille apparaît tel un rectangle traversé par des pointes métalliques. 320 pointes si on a une plage de 40 caractères ! Cela peut légitimement éveiller la vigilance des agents. Bien que ces gens-là veillent sur la sécurité de nos déplacements, ils ne sortent pas tous le dimanche, les pauvres, et ils ne connaissent pas forcément nos outils adaptés… Le mieux est donc de sortir systématiquement les terminaux braille des bagages de cabine et de les placer hors de leur housse, directement dans le bac en plastique.
Enfin, n’hésitons pas, dans les aéroports, même si nous ne voyageons pas seuls, à solliciter les services d’assistance : c’est le meilleur moyen de recueillir l’aide nécessaire lors des opérations de contrôle.
Bon voyage.
Jean-Paul Chanel