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Accueil des enfants en situation de handicap à Villeurbanne

Le Conseil Consultatif Ville et Handicaps de Villeurbanne a réunit, le 1er juillet 2016 à l’Hôtel de Ville, les associations représentantes des différents handicaps, ainsi qu’une adjointe, un conseiller municipal en charge du handicap, un technicien et le coordinateur du secteur enfants de 3 à 12 ans.

Le thème principal de la réunion était l’accueil des enfants en situation de handicap sur le temps de loisirs qu’il soit péri ou extra scolaire.

Le coordinateur du secteur enfance a rappelé :

– que l’accueil sur le temps de loisirs d’enfants en situation de handicap n’était pas une nouveauté à Villeurbanne
– que les animateurs ne sont pas des professionnels de la santé
– que tous les accueils loisirs sont déclarés centres de loisirs à Jeunesse et Sports, avec les taux d’encadrement règlementaires
– que la santé scolaire est à Villeurbanne une compétence municipale (c’est le cas de 10 villes en France), mais que l’accueil des enfants handicapés ne représente pas forcément une problématique de santé
– et qu’avant la réforme de 2014, la présence d’un animateur supplémentaire en cas d’accueil d’un enfant handicapé n’était pas apparue comme une solution pertinente

Il a signalé qu’en 2015, 55 enfants en situation de handicap avaient été accueillis comme tels sur les structures de loisirs. Un quart d’entre eux présentent des troubles autistiques, un autre quart des troubles du comportement. 20 % présenteraient un handicap mental. Deux projets financés à hauteur de 30 000 € chacun ont permis d’une part de créer un emploi aidé à temps plein au centre social de Cusset et dédié à l’accueil des enfants ayant des besoins particuliers, et d’engager d’autre part des animateurs supplémentaires ( un de plus dans 3 centres sociaux dont celui des Buers et de façon plus occasionnelle dans les autres)

Tous les centres sociaux ont un référent handicap. Les animateurs supplémentaires sont par ailleurs souvent auxiliaires de vie scolaire. L’encadrement un pour un est à réinterroger ; il n’est pas obligatoirement la bonne réponse. L’accueil d’un enfant handicapé ne nécessite pas systématiquement l’emploi d’un animateur supplémentaire.
Au-delà de cette énumération arithmétique, l’inclusion des enfants en situation de handicap ne peut se réduire à la dispersion d’initiatives locales. Il faut, reconnaît-il, une stratégie ville. La globalité de la journée de l’enfant doit être prise en compte. Une politique de formation, notamment à l’autisme, a été engagée en partenariat avec la Souris verte. Des sensibilisations des enfants ont eu lieu, notamment au travers de la pratique d’activités sportives, tant sur les temps péri qu’extra scolaires. D’autres associations, clubs sportifs et autres acteurs de la ville sont impliqués dans l’accueil de tous les enfants (ASVEL Lutte, APF avec le théâtre, ITAC en lien avec le Vinatier, CS de la Ferrandière, ESAT Galiéni, SESSAD de l’Ain…). Voilà de nouveaux acteurs nous dit-on pour la semaine de sensibilisation qui aura lieu en mai 2017, et qui fera l’objet d’une nouvelle réunion du Conseil Consultatif Ville et Handicaps en septembre ou octobre.
Des partenariats sont déjà recensés, MIETE, Mission handicap de la Doua, USEP pour une action le mercredi, CTRDV, APF…
Un groupe de travail dit se mettre en place… En attendant, la journée du 13 juillet sera marquée par une animation autour du handicap, au parc de la Feyssine. Différents ateliers seront proposés aux structures et animés par elles. Sur l’avenue Henri Barbusse, le 8 octobre, il y aura du Touch-rugby et le 13 avril du baskin… Nous avons le temps de nous renseigner…

Les formations sont également ouvertes aux coordinateurs péri-scolaires et aux cinq responsables au niveau des 24 groupes scolaires (15 000 enfants dont 9 000 fréquentant les activités périscolaires). « Le but est de prolonger au niveau du loisir, le prisme du volet inclusion réalisé à l’école. » L’accessibilité ne concerne en effet pas que le matériel, que le cadre bâti ; ce n’est pas qu’une question de forme mais aussi de fond ; l’accompagnement doit aussi compenser. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette façon de formuler les choses.

Un point a été fait sur l’emploi de personnels handicapés par la municipalité. Le taux dépasserait 7 % dont des cadres A ou B. Des jeunes en situation de handicap ont été accueillis dans le cadre de stages, et le montant de 55 000 € a été dépassé pour les commandes auprès des ESAT.

Un bilan écrit sur les [AD’AP] sera envoyé aux associations en format Word.

Jean-Paul Chanel