Une visite rapide sur le pont Raymond Barre a mis en évidence quelques défauts qui n’avaienp pas été décelés avant l’inhauguration.
Nous sommes arrivés par la station de tramway “Halle Tony Garnier”. Dès la descente du tram, après avoir traversé les voies, nous notons que les personnes déficientes visuelles ne disposent d’aucun point de repère pour s’orienter. Tout est plat, les aveugles ne ne peuvent s’appuyer sur aucun dénivelé du sol, aucun bâtiment, aucun relief pour se repérer. Comment trouver le pont Raymond Barre ? Des [balises vocales] [balise sonore] avaient été demandées afin de donner une direction oditive pour permettre aux personnes aveugles et malvoyantes de s’orienter, mais cette demande est restée lettre morte.
L’accès au pont est partagé entre une voie piétonne et une piste cyclable, mais aucun délimiteur de zones n’est présent. Comment les aveugles peuvent-ils savoir sur laquelle ils déambulent ?
Sur le pont lui-même, un séparateur de zones dépassant d’un centimètre est présent et permet aux aveugles, en le suivant à la canne blanche, de garder la trajectoire et de ne pas empiéter sur la voie réservée aux cyclistes.
Pourquoi ce séparateur de zones n’a pas été prolongé endehors du pont ?
Le revêtement du tablier du pont est constitué de planches de bois recouvertes, à intervalles réguliers, de bandes antidérapantes. Ce type de matériaux n’est pas du tout confortable pour les aveugles, car la canne blanche accroche à chaque pas. Elle ne l’est pas davantage pour les fauteuils roulants.
Il est dommage que les recommandations n’aient pas été entièrement suivies après la concertation qui a précédé la mise en œuvre de la construction du pont. Il est bien plus difficile d’intégrer des éléments d’accessibilité après les travaux.
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