Mercredi 24/09/2014, s’est tenue une réunion avec les associations de piétons et cyclistes présidée par Gilles Vesco, Conseiller communautaire délégué en charge des nouvelles mobilités urbaines.
Point de Vue sur la Ville était présent à cette réunion, car celle-ci avait notamment pour objet la question du séparateur piéton/vélo du pont Raymond-Barre et les risques rencontrés par les cyclistes avec ce type d’aménagement (Cf. Article du progrès en fin du présent article).
Lors de cette rencontre, ont été présentées les solutions techniques envisagées pour sécuriser le franchissement de ce séparateur métallique par les vélos. Notre participation à cette réunion était donc essentielle pour que nous puissions apporter notre point de vue [accessibilité] auprès du Grand Lyon et des associations piétons/cyclistes.
Le chiffre de 7 accidents sur 10 000 cyclistes a été avancé.
Fabien BAGNON, membre du collectif VALVE (venir à Lyon à vélo), déplore un manque de concertation suffisamment en amont.
Le pont Raymond-Barre a été Inauguré en février 2014. Il comporte une piste cyclable de 2,5 mètre de large et une voie piétonne séparées par une cornière perforé en inox, émergeant de un centimètre servant de [guidage] [bande de guidage] aux personnes déficientes visuelles.
Un belvédère, un élargissement de 3 mètres domine le Rhône.
Les cyclistes comme les piétons doivent pouvoir franchir le séparateur de zones.
La Cornière métallique ne peut être retirée sans endommager gravement la structure, l’étanchéité et le revêtement des voies. Cette solution est abandonnée d’office.
##Quelles sont alors les Alternatives ?
3 solutions sont proposées :
1. Appliquer une résine synthétique sur la cornière.
Avantage : faible coût,
Inconvénients : usure rapide, pas pérenne, maintenance permanente.
2. Appliquer sur la cornière un Profilé en PVC antidérapant convexe de 1,5 centimètre de hauteur et de 9 centimètres de largeur.
Avantage : satisfaisant à la fois pour les cyclistes et pour les aveugles et malvoyants,
Inconvénient : coût important (environ 65.000 €).
3. Bandes en matériau composite antidérapantes de 5 centimètre de large et de 5 millimètres d’épaisseur, placée de part et d’autre de la cornière.
Avantage : marquage de couleur, faible coût (11.000 €),
Inconvénients : ne résout pas le problème de la glissance de du rail et réduit la détectabilité par une canne blanche.
Point de Vue sur la Ville, relayé par les associations de cyclistes, demande une phase de test de ces solutions.
Les tests devront se faire sur des longueurs de 2 à 3 mètres.
Les cyclistes demandent que les tests soient réalisés sur surface mouillée.
On conclu par un retour d’expérience après 6 mois.
Rédigé par Alain Carlier
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##Journal [Le Progrès]https://www.leprogres.fr/ du LUNDI 15 SEPTEMBRE 2014
> Le sujet n’est pas nouveau, mais il continue de poser problème. Depuis l’inauguration du pont Raymond-Barre, une petite réglette métallique cause bien du tord aux cyclistes qui empruntent la structure… Séparant la voie piétonne de la piste cyclable, elle a provoqué plusieurs chutes, et notamment lors de la Lyon Free VTT. Avec le flux important de vélos, certains participants décalaient leur trajectoire puis tombaient en voulant franchir l’obstacle.
> « Les séparateurs doivent rester franchissables »
> Haute de quelques centimètres, cette réglette métallique n’apparaît pas dangereuse au premier abord. Mais il suffit d’arriver lentement à son encontre pour que les pneus frottent contre elle, ce qui déséquilibre le cycliste. Les jours de pluie, le risque de chute augmente avec la perte d’adhérence.
> Fort heureusement, jusqu’à présent, le séparateur n’a pas causé d’accident grave. À la caserne de Gerland, les pompiers n’ont pas relevé d’intervention particulière due à l’objet : « Mais les gens ne nous appellent pas à chaque fois qu’ils tombent », nuance un professionnel.
> Initialement, cette réglette métallique a été installée en vue de sécuriser le passage des personnes non-voyantes, pour leur permettre de distinguer la séparation entre la voie piétonne et la piste cyclable.
> « La problématique des modes doux, c’est qu’il faut assurer une cohabitation entre des utilisateurs qui se déplacent à des allures différentes », explique Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon en charge des Nouvelles mobilités urbaines. « Les piétons ne vont pas à la même vitesse que les cyclistes.
> Les séparateurs permettent de distinguer les voies mais ils doivent rester franchissables. Or, ce n’est pas le cas sur le pont Raymond-Barre. Nous avons identifié le problème, et nous travaillons actuellement avec les associations pour y remédier. »
> Recouvrir le rail, ou installer des bandes antidérapantes
> Après concertation, deux solutions ont été envisagées : la première consiste à recouvrir complètement le rail avec un antidérapant et lui donner un aspect bombé pour faciliter son franchissement. La seconde vise à installer de part et d’autre du séparateur deux bandes antidérapantes en composite très dur, dont l’épaisseur atténuerait la hauteur de l’objet.
> Une réunion est prévue le 24 septembre entre le Grand Lyon et les associations de protection des cyclistes pour prendre une décision.
> « C’est une bonne initiative », reconnaît Pierre-Martin Aubelle, membre du collectif Valve (Venir à Lyon à Vélo). « Mais il serait plus logique de travailler avec les collectivités en amont des projets. Cela éviterait des accidents graves. »
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