Atelier de réflexion – animation organisée le samedi 2 décembre 2017 à l’occasion des 10 ans de PVV
Nous nous sommes inspirés de la méthode d’animation Philips 6X6 pour cette séance de travail qui s’est déroulée comme suit :
- Formation de 8 groupes de 6 à 7 personnes dont 1 rapporteur
- 4 groupes devaient répondre à la question n°1 : Si vous aviez une baguette magique, qu’est ce que vous supprimeriez pour faciliter vos déplacements et l’accès aux services ?
- 4 autres groupes devaient répondre à la question n°2 : A quoi ressemblerait une ville accessible à tous où vous vous sentiriez complètement autonome ? (Voirie, services, bâtiments, transports, numérique)
- Discussion en groupe : 10mn
- Restitution des groupes par chaque rapporteur : 2mn
- Discussion en grand groupe pour chaque question
Synthèse de la question n°1 :
- Supprimer ce qui empêche une déambulation fluide sur les trottoirs : les stations vélov, les bornes de rechargement des véhicules électriques, les poteaux en tout genre (lampadaires, de signalisation…), les boîtes aux lettres, les potelets anti stationnement, les lisses basses,
- Supprimer les aplanissements : en effet, aujourd’hui aucun dénivelé ne délimitent la chaussée de la partie piétonne au niveau des traversées et/ou sur certaines places (par exemple la place des terreaux),
- Supprimer les ronds-points que le piéton doit contourner, dont il est difficile de localiser les traversées piétonnes ne comportant pas de feux sonores indiquant le nom de la voie à traverser et augmentant la dangerosité de la traversée car les véhicules ne marquent plus d’arrêt obligatoire,
- Supprimer ce qui encombre les trottoirs : les terrasses, les voitures mal garées, les 2 roues, les poubelles, les panneaux publicitaires…
- Supprimer ce qui gène les malvoyants: les éclairages au sol, la manque de contraste de la signalétique, les panneaux d’information éblouissants,
- Supprimer ce qui gène les aveugles : les voitures électriques silencieuses, les vélos sur les trottoirs, les engins de nettoyage vraiment trop bruyants et qui perturbent considérablement l’orientation, la cloche des feux tricolores autorisant le piéton à traverser et la remplacer par un message parlé,
- Supprimer les boutons d’ouverture de porte difficile à localiser (trams et trains),
- Supprimer le brouhaha,
- Supprimer les interphones à défilement visuels, les rubans qui canalisent les files d’attente, les tourniquets, les tickets d’attente et l’affichage visuel de leur numéro,
- Supprimer les appareils ménagers inaccessibles (par exemple à commandes tactiles, à écrans).
Synthèse de la question n°2 :
- Imaginer, pour une déambulation sur les trottoirs plus fluide, des couloirs piétons libres et dégagés, des espaces bien délimités avec cloisonnement, des bandes de guidage dans les grands espaces (à développer ++).
- Favoriser les contrastes et les couleurs,
- Équiper les voitures électriques d’un moyen de détection,
- Couvrir les obstacles par des matériaux anti-choc,
- Imaginer une ville sur 2 niveaux, l’un réservé aux piétons, l’autre à la circulation,
- Pouvoir régler le niveau sonore des synthèses vocales des feux parlants (+++) et des balises vocales d’accès aux bâtiments,
- Créer des balises sonores indiquant le nom des rues,
- Accentuer la présence humaine et améliorer le « bien vivre ensemble », en développant le sens civique des personnes pratiquant le vélo, la trottinette, le smartphone…
- Développer le « bien vivre ensemble » en zone 30, (plus difficile à obtenir dans les grandes agglomérations),
- Augmenter la présence d’agents municipaux pour dégager l’espace sur les trottoirs ou la présence humaine dans les lieux publics mis à disposition des usagers,
- Vocaliser les passages pour l’accès aux transports et l’accès aux établissements recevant du public,
- Harmoniser les formats numériques accessibles à tous,
- Vocaliser les appareils ménagers,
- Imaginer des objets futuristes pour une réelle autonomie : la voiture autonome (++), « la Google canne », une canne connectée à l’image de la « Google car », un GPS avec précision à 50cm.
Cet atelier va permettre à Point de Vue sur la Ville de dégager des pistes de travail pour les années à venir grâce à la participation active des personnes présentes.
Sabine Marlier